jeudi 6 janvier 2011

Génération virtuelle

I/ Évolution du lien social

b) Modification du de la nature du lien social

        L'arrivée sur le Web des réseaux sociaux -par exemple Facebook ou Myspace-, des sites de rencontre ou de partage -Meetic ou Skype- ou les logiciels -tels que MSN- a joué un grand rôle dans l'évolution de la nature du lien social. En effet, comme nous l'avons vu autrefois les relations entre individus étaient fortes. Aujourd'hui, les gens restent chez eux pour visiter des sites que nous venons de citer.

       L'arrivée de ce genre de sites sur le Web joue un rôle capital dans l'évolution du lien social dans le sens ou grâce à ceux-ci il est beaucoup plus facile d'aborder quelqu'un. Prenons un exemple, si un individu veut faire connaissance avec une personne qui lui semble intéressante, mais il n'ose pas l'aborder dans la "vie de tous les jours". Très bien. Cet individu va aller sur son compte Facebook, il va ajouter la personne dans ses amis et va pouvoir lui parler par le biais de la "discussion en ligne" (sorte de chat). C'est beaucoup moins contraignant. Ainsi, si tout se passe bien, l'individu peut devenir ami avec la personne concernée sans même lui avoir parlé! Et suite a des conversations se créé l'amitié entre les deux personnes, et deviennent amis dans la "vraie vie" (ne fonctionne pas toujours!). C'est pour ça que l'on dit que le lien social devient virtuel, c'est-à-dire qu'il est tout d'abord virtuel et après seulement, si les deux individus sont "compatibles", devient réel. 

       Cette démonstration fonctionne également si l'individu est amoureux d'une personne. Il y a beaucoup moins de contraintes: si l'individu peut beaucoup plus facilement lui avouer son amour derrière son écran, pas de bafouillages en direct, pas de rougissements, moins de "trac", le râteau, s'il y en a un, est moins humiliant... Mais pas de bisous non plus, du moins pas dans l'immédiat, personne n'a réussi à embrasser une autre personne en passant par son ordinateur.


       Facebook est un réseau social que l'on connait tous. Depuis 2008, nous dénombrons plus de 500 millions d'utilisateurs. Début 2011, sa valeur boursière atenait plus de 50 milliards de dollars. Nous connaissons tous au moins une personne inscrite sur facebook. Malgré cette popularité mondiale, ce phenomène de société omniprésent dans nos moeurs et dans les médias connait des détracteur. Ici un élève de seconde et ami de notre lycée a entendu parler de notre projet et nous a fait parvenir un texte qu'il a écrit lui-même sur ce réseau social.

Le monopole social actuel est le site sur lequel nous sommes tous réunis (ou presque), un site ou tout est à notre portée de main, mais aussi, ne l'oublions pas, à celle des autres. Son présent et sa destinée est de garder un œil sur le monde. Peut-être vendra t-il son pouvoir à un gouvernement, peut-être que ce site est l'utile objet de ce jeune informaticien pour vendre des informations aux polices, est-ce un moyen de devenir “maître du monde”? N'oublions pas que nous sommes partenaires de notre propre surveillance (abusive), ainsi nous nous rendons complices de multiples curieux (dont nous avons sans doute fait partie). Mais, en attendant, ces plus de 500 millions d'utilisateurs ignorent notre futur. C'est pour cela que je me rends à l'évidence, ce site est un trou social, un “lieu” où nous vivons virtuellement durant des minutes, voire des heures quotidiennement. Et pour échapper à cette injure, nous cherchons des points positifs à ce site : répondre à des questionnaires, retrouver des gens, regarder/poster des photos/vidéos...etc, sauf que nous perdons notre temps. Mettre des "J'aime", faire partie de groupes, commenter inutilement, toutes ces choses n'ont aucuns sens : Facebook construit-il notre personnalité? Vis-tu pleinement ta vie quand tu passes ton temps devant ton ordinateur, alors que tu serais très bien aux côtés de tes vrais amis, ou de tes parents avec qui tu aurais une conversation sensée? Évoluer au sens matériel de la chose avec internet en général est une pénurie de notre mode de vie, et peut-être une fin à notre race. Internet reste quelque chose d'utile dans la vie de tous les jours, mais le fait qu'il soit utile, de multiples personnes se laissent aller, et communiquent leur vie à ces millions de gens. Vivons ensemble, Facebook nous mangent peu à peu, sans toutes ces choses sans sens qui gouvernent notre pensée et monopolisent notre temps, vivons comme jadis (je dis ça pour les générations précédentes) ou internet n'existait pas, et nous étions heureux. Il est triste de penser que Facebook est que vous le vouliez ou non, une drogue comme une autre. On peut penser que les jeux-vidéos sont une drogue, mais Facebook en est une elle aussi. On aura beau critiquer toutes les personnes accros aux-jeux vidéos, sachons que nous nous mettons en péril à diffuser toutes ces informations, comme notre journée d'aujourd'hui, ou nos soirées, nos amours, nos amis, notre vie. C'est facile de se dire "ça va, j'y vais juste pour voir si j'ai une soirée à l'avenir", seulement, on se laisse vite aller par toutes ces applications et autres conneries de ce site. Chaque génération s'expose à un problème, certes, mais l'évolution de Facebook commence à prendre une très grande ampleur. Nous ne décidons pas forcément de diffuser certaines photos, mais, sachons que certaines dont nous ignorons l'existence rôdent sur internet voire dans les dossiers d'organisations secrètes par la cause de ce notre -pseudo- vie sociale, par exemple une simple personne (ou "kikoolol") qui ne savait pas quoi faire d'autre un jour que de vider toute les photos de son portable pour remémorer chaque jours de son année. C'est pathétique.
Romain Le Tohic


       Dans les prochains articles nous évoquerons les facteurs qui tendent à accroitre cette modification du lien social à laquelle nous assistons. Autrement dit, qu'est ce qu'y fait que les individus, adolescents ou adultes, restent chez eux, et donc, ne sortent plus.

 


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