jeudi 6 janvier 2011

La cyberdépendance


        En France, de nos jours, avec l’apparition d’Internet et tout ce qui s’en suit : réseaux sociaux, jeux en réseau, jeux d’argent en ligne, sites pornographiques etc. une nouvelle forme de communication et d’interaction entre les internautes apparaît. Avec la création de nouveaux sites susceptibles de plaire principalement aux jeunes (ex : Facebook, Twitter ou encore Myspace), la qualité du lien social et plus précisément du lien communautaire évolue.

Emile Durkheim, un sociologue français, a définit le lien communautaire, il s’agit du regroupement des relations intenses qui unissent les membres d’une même communauté. En plus du lien social et plus précisément le lien communautaire c’est la cohésion sociale, c’est-à-dire la situation dans laquelle les personnes sont liées par une forme de solidarité, qui est attaquée: les gens sont moins proches les uns des autres, de plus les aborder derrière un écran est plus simple que de les aborder dans la rue pour faire connaissance. Par ailleurs les conversations ne sont désormais plus les mêmes, les sujets de conversations et la manière de les évoquer ont changé. Nous ne parlerons pas de la polémique sur l’orthographe dont les jeunes sont victimes.

En plus de détériorer la nature des liens entre les personnes et la cohésion de la société, Internet peut devenir une sorte de « nouvelle drogue » pour certains. En effet, depuis l’apparition des sites pornographiques sur la Toile, des jeux en ligne, et plus récemment l’autorisation des paris sportifs, certaines personnes peuvent très rapidement tomber dans le gouffre de la dépendance. La cyberdépendance, l’addiction à Internet peut mener à des changements de comportement conséquents, qui peuvent développer une personnalité à tendance suicidaire. Nous allons alors nous poser la question suivante:

Dans quelle mesure l'utilisation intensive d'internet peut remettre en cause la nature du lien social, et l'état de santé de l'utilisateur?




Le lien social: d'hier à aujourd'hui

I/ Évolution du lien social

a) Histoire du lien social

    "Nous avons cru inventer une société de consommation, nous avons en fait inventé une société de solitude" annonçait Jacques Séguéla lors d'un meeting des grands professionnels de la communication.

Jacques Séguéla, http://cache.20minutes.fr/


      Autrefois, si l'on prend l'exemple d'un village, les habitants de celui-ci entretenaient des relations et donc des liens très intenses. Les principaux lieux de socialisation, les endroits ou les habitants de ce village se rencontraient, étaient plus nombreux et plus importants qu'aujourd'hui. Par exemple, la population rurale se retrouvait à la messe tous les dimanches, les femmes se retrouvaient au lavoir, les hommes au café du coin afin de se retrouver entre amis, de passer un moment chaleureux. De même, les techniques de conservation de l'époque n'était que très peu avancés, si bien que lorsqu'une famille "tuait le cochon" il fallait le manger rapidement et cette même famille invitait tout le quartier afin de le manger, tout en passant un bon moment. Cet exemple est isolé, il en existe bien d'autres.


      D'après plusieurs intellectuels, cette apparente cohésion sociale aurait tendance à décliner, Internet serai une des raisons de ce déclin. De nos jours grâce à l'avènement du haut débit et à l'élévation de la qualité et de l'originalité des sites internet et jeux vidéos, de nouvelles formes d'addiction apparaissent. Chez les adolescents on recense 30% de comportements cyberdépendants. Grand nombre de ces améliorations conduisent à des dérives comportementales et psychologiques.

      Un adolescent, ou même un adulte dépendant d'Internet (aux forums de discussions, jeux en lignes...) va, par définition, passer beaucoup de temps sur le web. Le temps qu'il va passer sur la toile,  à jouer, ou à discuter avec des inconnus, il ne le passera pas en compagnie de ses amis ou sa famille. Il restera cloitré chez lui, sans sortir; alors qu'à l'époque il l'aurai passé près de ceux-ci. Une nouvelle forme de lien social apparaît: le lien virtuel.

Génération virtuelle

I/ Évolution du lien social

b) Modification du de la nature du lien social

        L'arrivée sur le Web des réseaux sociaux -par exemple Facebook ou Myspace-, des sites de rencontre ou de partage -Meetic ou Skype- ou les logiciels -tels que MSN- a joué un grand rôle dans l'évolution de la nature du lien social. En effet, comme nous l'avons vu autrefois les relations entre individus étaient fortes. Aujourd'hui, les gens restent chez eux pour visiter des sites que nous venons de citer.

       L'arrivée de ce genre de sites sur le Web joue un rôle capital dans l'évolution du lien social dans le sens ou grâce à ceux-ci il est beaucoup plus facile d'aborder quelqu'un. Prenons un exemple, si un individu veut faire connaissance avec une personne qui lui semble intéressante, mais il n'ose pas l'aborder dans la "vie de tous les jours". Très bien. Cet individu va aller sur son compte Facebook, il va ajouter la personne dans ses amis et va pouvoir lui parler par le biais de la "discussion en ligne" (sorte de chat). C'est beaucoup moins contraignant. Ainsi, si tout se passe bien, l'individu peut devenir ami avec la personne concernée sans même lui avoir parlé! Et suite a des conversations se créé l'amitié entre les deux personnes, et deviennent amis dans la "vraie vie" (ne fonctionne pas toujours!). C'est pour ça que l'on dit que le lien social devient virtuel, c'est-à-dire qu'il est tout d'abord virtuel et après seulement, si les deux individus sont "compatibles", devient réel. 

       Cette démonstration fonctionne également si l'individu est amoureux d'une personne. Il y a beaucoup moins de contraintes: si l'individu peut beaucoup plus facilement lui avouer son amour derrière son écran, pas de bafouillages en direct, pas de rougissements, moins de "trac", le râteau, s'il y en a un, est moins humiliant... Mais pas de bisous non plus, du moins pas dans l'immédiat, personne n'a réussi à embrasser une autre personne en passant par son ordinateur.


       Facebook est un réseau social que l'on connait tous. Depuis 2008, nous dénombrons plus de 500 millions d'utilisateurs. Début 2011, sa valeur boursière atenait plus de 50 milliards de dollars. Nous connaissons tous au moins une personne inscrite sur facebook. Malgré cette popularité mondiale, ce phenomène de société omniprésent dans nos moeurs et dans les médias connait des détracteur. Ici un élève de seconde et ami de notre lycée a entendu parler de notre projet et nous a fait parvenir un texte qu'il a écrit lui-même sur ce réseau social.

Le monopole social actuel est le site sur lequel nous sommes tous réunis (ou presque), un site ou tout est à notre portée de main, mais aussi, ne l'oublions pas, à celle des autres. Son présent et sa destinée est de garder un œil sur le monde. Peut-être vendra t-il son pouvoir à un gouvernement, peut-être que ce site est l'utile objet de ce jeune informaticien pour vendre des informations aux polices, est-ce un moyen de devenir “maître du monde”? N'oublions pas que nous sommes partenaires de notre propre surveillance (abusive), ainsi nous nous rendons complices de multiples curieux (dont nous avons sans doute fait partie). Mais, en attendant, ces plus de 500 millions d'utilisateurs ignorent notre futur. C'est pour cela que je me rends à l'évidence, ce site est un trou social, un “lieu” où nous vivons virtuellement durant des minutes, voire des heures quotidiennement. Et pour échapper à cette injure, nous cherchons des points positifs à ce site : répondre à des questionnaires, retrouver des gens, regarder/poster des photos/vidéos...etc, sauf que nous perdons notre temps. Mettre des "J'aime", faire partie de groupes, commenter inutilement, toutes ces choses n'ont aucuns sens : Facebook construit-il notre personnalité? Vis-tu pleinement ta vie quand tu passes ton temps devant ton ordinateur, alors que tu serais très bien aux côtés de tes vrais amis, ou de tes parents avec qui tu aurais une conversation sensée? Évoluer au sens matériel de la chose avec internet en général est une pénurie de notre mode de vie, et peut-être une fin à notre race. Internet reste quelque chose d'utile dans la vie de tous les jours, mais le fait qu'il soit utile, de multiples personnes se laissent aller, et communiquent leur vie à ces millions de gens. Vivons ensemble, Facebook nous mangent peu à peu, sans toutes ces choses sans sens qui gouvernent notre pensée et monopolisent notre temps, vivons comme jadis (je dis ça pour les générations précédentes) ou internet n'existait pas, et nous étions heureux. Il est triste de penser que Facebook est que vous le vouliez ou non, une drogue comme une autre. On peut penser que les jeux-vidéos sont une drogue, mais Facebook en est une elle aussi. On aura beau critiquer toutes les personnes accros aux-jeux vidéos, sachons que nous nous mettons en péril à diffuser toutes ces informations, comme notre journée d'aujourd'hui, ou nos soirées, nos amours, nos amis, notre vie. C'est facile de se dire "ça va, j'y vais juste pour voir si j'ai une soirée à l'avenir", seulement, on se laisse vite aller par toutes ces applications et autres conneries de ce site. Chaque génération s'expose à un problème, certes, mais l'évolution de Facebook commence à prendre une très grande ampleur. Nous ne décidons pas forcément de diffuser certaines photos, mais, sachons que certaines dont nous ignorons l'existence rôdent sur internet voire dans les dossiers d'organisations secrètes par la cause de ce notre -pseudo- vie sociale, par exemple une simple personne (ou "kikoolol") qui ne savait pas quoi faire d'autre un jour que de vider toute les photos de son portable pour remémorer chaque jours de son année. C'est pathétique.
Romain Le Tohic


       Dans les prochains articles nous évoquerons les facteurs qui tendent à accroitre cette modification du lien social à laquelle nous assistons. Autrement dit, qu'est ce qu'y fait que les individus, adolescents ou adultes, restent chez eux, et donc, ne sortent plus.

 


Profil type


I/ Évolution du lien social

c) Le cyberdépendant

       Il existe plusieurs types de cyberdépendance, bien qu'elles se ressemblent par le fait que le cyberdépendant passe du temps sur le net, à la recherche "d'informations" au sens large du terme. Ce qui crée la diversité dans la cyberdépendance, vient de la nature de l'information recherchée, de l'information visée. En effet, plusieurs études ont prouvé qu'il existe plusieurs "sortes" de cyberdépendance:

  • Une cyberdépendance à caractère sexuelle.
  • Une cyberdépendance aux jeux en réseau.
  • Une cyberdépendance à caractère relationnelle (chat, forum, etc.)
  • Une cyberdépendance dite "générale"
 

Internet possède de grands avantages pour permettre l'accomplissement des compulsions:
       - L'accès 24 heures sur 24
       - L'anonymat
       - L'attrait de l'inconnu
       - Les rencontres peuvent devenir quotidiennes, de multiples fois par jour
       - L'anonymat permet de se confier et de parler plus librement, sans craindre d'être jugé.


Comportements du cyberdépendant



       Le cyberdépendant a tendance à s'isoler du monde réel, afin de pouvoir rejoindre son monde virtuel. Il faut dire que ce nouveau monde possède des avantages sur le monde réel: Il permet au cyberdépendant d'assouvir ses envies, sans avoir à subir les contraintes du monde "extérieur". Il y a une vision biaisé de la réalité.
       De plus, le cyberdépendant a le sentiment de contrôler son environnement au gré de ses désirs. Il va vouloir, de plus en plus souvent, avoir recours au net afin de se soustraire aux contingences que nous impose la vie.
       La personne cyberdépendante a tendance, comme l'alcoolique, a se réfugier dans le déni et voir même à devenir agressif lorsque son entourage tente de le confronter à la réalité.
       Le cyberdépendant va développer des obsessions vis-à-vis du net (ne plus penser qu'à sa prochaine connexion, ce qu'il va trouver ou à ce qu'il a déja trouvé, etc.).
La connexion va devenir compulsif et il ne va plus songer qu'à la connexion, car cette action va entrainer une baisse de son anxiété.
       Généralement, le cyberdépendant va en vouloir encore plus. Il lui faut des sensations de plus en plus forte, ce qui entraine une escalade dans la recherche des sensations (de plus en plus de connexions et de plus en plus longue) mais également dans la "nature" de l'information.
 
La cyberdépendance des jeunes

       Ce "phénomène" touche de plus en plus les jeunes (moins de 20 ans), qui sont peut être moins apte à gérer leur temps de connexion. On a déjà pu observer des jeunes passer des nuits blanches à jouer à des jeux vidéos. Grâce à internet, cette passion pour les jeux se trouve amplifier par le fait que l'on ne joue plus contre l'ordinateur, mais contre d'autres personnes (rend plus interactif et plus imprévisible le jeu) et ceci quelle que soit l'heure de connexion. Donc les jeunes sont plus visé par le jeu pathologique On-line.

 - 48% des adolescents de 12 à 19 ans sont entrés en
contacts, au moins une fois au cours de l'année 200, avec un forum de discussion.

- 31% des internautes participent de façon excessives à des forums de disucussion

- 45 pour cent d'entre eux ont été insultés ou agressés sexuellement

Le cybersexe

I/ Évolution du lien social

c) Le cyberdépendant


1. Le dépendant aux sites pornographiques

        L'expression "cybersexe" désigne l'ensemble des activités liées à la sexualité sur Internet. Photos explicites, webcams coquines, forums de rencontre, vente en ligne. Le sexe a envahi la toile. Véritable déferlante, cette tendance marque-t-elle les débuts d'une révolution des moeurs ? Qui sont les adeptes du cybersexe ? Peut-on devenir accro ?

       Il paraît que le cybersexe peut causer une dépression majeure. C'est ce qu'affirme en tout cas une étude australienne qui a fait le lien entre le cybersexe et la dépression. Elle affirme que les personnes qui fréquentent les sites dites " sexe en ligne" ont des taux alarmants de dépression, d'anxiété et de stress. De plus, l'étude montre que les personnes qui sont accros au cybersexe passent de longues heures à surfer sur les sites sexuels. Elle révèle que les hommes âgés de 18 à 80 ans sont largement majoritaires pour se donner ce genre de plaisir virtuel. Ils passeraient en moyenne 12 heures par semaine : chat, webcam, téléchargement de vidéos adulte ou photos.
     
  L'étude révèle aussi que 65% des 1325 personnes interrogés ont dit qu'ils avaient fait des rencontres via ce qu'on appelle "cybersexe" en ligne.

       Il y a 4 facteurs qui rendent le cybersexe si tentant :
  1. Tout ce que ça coûte c'est une connexion internet, ça ne vous ruine pas comme la dépendance aux drogues dures comme la cocaïne, par exemple. - Ça ne coûte pas cher en argent, mais pensez au coût émotionnel énorme de vivre dans la culpabilité et l'hypocrisie, la perte de la joie.
     
  2. Tout se passe incognito, il est très facile de cacher la dépendance au cybersexe, même à ceux qui sont les plus proches, comme le ou la conjointe. - Il n'est peut-être pas sage d'avouer à votre femme votre problème avec le cybersexe si celle-ci est faible émotionnellement ou si votre couple est déjà instable, mais il est certainement sage de se trouver un frère mature qui priera pour vous et qui vous demandera des comptes régulièrement. La tentation perd beaucoup de sa puissance quand elle est mise en lumière.
     
  3. Tout se trouve très rapidement, au bout de quelques secondes et quelques clics de souris. Vous avez très peu de temps pour changer d'idée. - L'installation d'un logiciel bloquant les sites internet pornographiques peut aider ici. Ce n'est pas efficace à 100% mais ça place des barrages sur l'autoroute du cybersexe.
     
  4. Tout malaise émotionnel est anesthésié par l'excitation sexuelle qui agit comme une puissante drogue. Mais comme toutes les drogues, l'effet ne dure que le temps de l'excitation par la dopamine, il ne reste ensuite que le sentiment de culpabilité. Le cycle recommence alors, car le sentiment de culpabilité est un malaise émotionnel très pénible et l'anesthésique est tout près, d'autant plus que le corps accoutumé à l'excitation sexuelle virtuelle redemande rapidement sa dose qui devra être de plus en plus forte et variée pour produire son effet ... - Il n'y a pas cent façons de briser le cycle, comme pour n'importe quelle dépendance, il faut cesser immédiatement. Comme l'alcoolique qui refuse dorénavant de prendre une seule bière, peut-être devrez-vous abandonner définitivement l'usage de l'internet quand vous êtes seul.

 Quelques chiffres tirés de Good Magazines :

- 40% sites internet ont un contenu pornographique

- 74% des recettes d'internet concernent des offres relatives au sexe on estime le montant de ces à plus d'un milliard de dollar par an.

- 25 millions de personnes surfent chaque semaine sur un site pornographique.

- 200 sites traitant de sexualité sont ouverts chaque jour sur Internet.

- 97% des délinquants pédosexuels utilisent l'internet pour contacter des enfants.

 
- Sur la Terre: 89€ sont dépensés dans la pornographie à chaque seconde. 

- 72% des visiteurs des sites pornographiques sont des hommes.

- 20% des visionneurs de sites pornographique les visionne au travail.

- 40 millions d’Américains sont des visiteurs très habitués au X dont 10% avouent en être dépendants.



       L'arrivée du web a révolutionné la manière de communiquer. Il fait désormais parti des principaux médias de communications. Malgré cela, le grand nombre de possibilités d'ouverture, l'inventivité des créateurs de sites, la facilité des méthodes de création etc. a clairement mené les internautes vers de nombreuses dérives sexuelles. Dans un article extrait du Monde Magazine, "L'enfer des accros de l'écran" écrit le 30 avril 2010 par Cécile Allegra, la journaliste nous fait d'un témoigne poignant d'un dépendant à la pornographie. Extrait.

Damien a un air rassurant de bon gros géant avec son 1,95m, son visage lunaire et sa démarche pataude. Bien élevé, la voix posée, tellement poli. Pourtant, quand Damien parle de "ça", sa voix s'éraille, il bafouille, perd ses phrases. Cet homme de 44 ans sait précisément ce qu'il est: un accro au porno. Une seule journée sans sexe, et c'est l'état de manque, "comme mille lames de rasoirs dans le ventre". Depuis une dizaine d'années, Damien écume le Net à la recherche du film ou de la photo la plus excitante. Rapidement il franchit tous les paliers du hard... Longtemps Damien a maudit cet autre lui-même, un double monstrueux, indomptable, assoiffé d'images abjectes. Longtemps, Damien s'est senti "coupé en deux. [...] Je me masturbais six, huit fois par jour, ça me faisait mal et j'étais épuisé. Quand je trompais ma femme, je me réveillais avec la nausée, c'était comme une mauvaise descente après un shoot.

Pile ou Face

I/ Évolution du lien social
 
c) Le cyberdépendant

2. Le dépendant aux jeux de hasard en ligne

       La légalisation des jeux en ligne est désormais effective. En effet votée définitivement par le parlement le 6 avril 2010, la loi initiant l'ouverture à la concurrence des paris sportifs et des jeux de poker en ligne a été promulguée.

       Parmi les principales dépendances liées au web et qui contribue à un isolement personnel et donc à la dégradation de la cohésion sociale et au lien social, il existe la dépendance aux jeux de hasard. L’addiction aux jeux de hasard est une dépendance non liée à une substance c'est à dire qu'il n’y a pas de consommation de substances psychoactives, tout comme la dépendance au sexe ou aux jeux vidéos. Cette dépendance est caractérisée par un fort désir de jouer, une nécessité du "toujours plus" et un état de manque lorsqu'on ne peut pas jouer. En plus de perdre tout l'argent accumuler pendant des années, cette dépendance pousse à la criminalité afin de se procurer de l'argent, elle est également néfaste pour le couple et la famille du dépendant.


       Dans le même article du Monde Magazine, paru le 30 avril 2010, toujours rédigé par Cécile Allegra, la journaliste raconte l'histoire de Guy, dépendant aux jeu de hasard. Extrait.

Guy a été drogué aux jeux de hasard toute sa vie. Pendant 40 ans, il n'a cessé de se "fixer des limites pour mieux pouvoir les transgresser".Guy a pourtant essayé sincèrement de s'en sortir, il s'est fait interdire l'entrée des casinos, a limité à deux parties par mois les soirées privées avec les copains... En vain. [...] Dès 2003, Guy s'est remis à jouer de plus belle, d'abord pendant sa pause déjeuner, et dès que sa femme s'endormait, puis toute la journée et toute la nuit sur son portable. Six heures par jour en moyenne. En cinq ans, Guy a perdu "plus de 100 000 euros". [...] Guy reconnaît que sa drogue dure a failli lui coûter sa femme et son entreprise."


    No-life attittude

    I/ Évolution du lien social

    c) Le cyberdépendant

    3. Le dépendant aux jeux en réseaux 

           Les jeux vidéos en ligne, accessibles seulement par le biais d'Internet, chez soi ou en salle, seul, avec des amis, peuvent provoquer une dépendance chez certaines personnes. On retrouve des troubles psychiques similaires avec perte d'intérêt et appauvrissement de la vie affective, relationnelle et intellectuelle. On peut même voir apparaître des troubles physiques comme un amaigrissement important chez les joueurs en excédent de poids qui passent tout leur temps devant l'écran et négligent de s'alimenter.
           On parle d'addiction quand le jeu vidéo devient le principal centre d'intérêt, voire l'unique, au détriment des autres activités (relationnelle, professionnelle, artistique, scolaire, sportive…) La notion de repli sur soi même est d'ailleurs retrouvée. Cette addiction est particulièrement préoccupante lors de l'adolescence, période importante où jeux et scolarité ne font pas bon ménage.
           Les jeux les plus à même d'entraîner une telle dépendance seraient les jeux de rôle massivement multijoueurs, où le joueur évolue dans un monde persistant , tels que World of Warcraft ou encore Everquest. Ils ont comme particularités qu'on y joue en réseau - donc avec d'autres joueurs qui peuvent, pour certains, se révéler être « accros », que l'univers continue à évoluer même lorsqu'on ne joue pas, le but étant simplement de faire progresser et évoluer son personnage dans ces univers virtuels.


           Dans l'article du Monde Magazine, L'enfer des Accros de l'Écran, Cécile Allegra transpose un témoignage d'un dépendant aux jeux vidéos, et plus particulièrement à World Of Warcraft. Ce jeux est le plus célèbre des jeux en ligne, il compte plus de 12 millions d'inscrit sur toute la planète. Témoignage. 

    Rodolphe sort d'un long voyage dans le monde de "WoW". À 16 ans, il découvre les jeux en réseau. Deux ans plus tard, il dirige une équipe de trente à quarante joueurs, l'une des meilleures guildes de France. Pour tenir son rang, Rodolphe doit se glisser dix-huit heures par jour dans la peau d'un mage puissant. Il rate ses examens, se prive de sommeil et urine dans des bouteilles pour ne pas lâcher son ordinateur. [...] "Dans le jeu, il n'y a pas de risque affectif comme dans la vie réelle. Créer une guilde, séléctionner les joueurs, préparer les raids en fin de journée, tout ça vous donne l'illusion d'une vraie vie sociale, gratifiante, où vous êtes reconnus comme quelqu'un qui réussit. Un maître."


           La dépendance aux jeux vidéos, est une cyberdépendance qui peut rapidement devenir dangereuse, comme il est dit dans la vidéo, elle peut mener, dans les cas extrêmes, au suicide, mais avant cela elle vous ampute d'une vie sociale importante lors de l'adolescence elle peut également conduire à un isolement personnel conséquent.